Humeur ! — 05 juin 2014

 

BNP – Parti-de-tellement-bas : l’amour fou…

Ouf, notre vénéré Président de tous les Français est en train d’enfin montrer toute la mesure de son talent, de son autorité et de son influence sur la marche du monde.

 

Oui, en vérité je vous le dis : les banques françaises peuvent dormir tranquilles et continuer leur petit business entre amis. Déjà, pas d’inquiétude pour elles, la séparation entre « banque de dépôt »  et « banque d’investissement » est loin d’être à l’ordre du jour. Il ne faut pas être surpris outre mesure de la part de quelqu’un qui a un jour déclaré à la finance britannique : « La gauche a été au gouvernement pendant quinze ans au cours desquels nous avons libéralisé l’économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a rien à craindre ». Circulez, fermez le ban, on tient les promesses que l’on peut.

 

Amande salée contre adhésion au Traité

Donc, l’un des fleurons de nos établissements bancaires va pouvoir bénéficier du soutien de François Hollande après avoir été pris la main dans la confiture en train de fricoter avec quelques pays desira non grata. Mieux encore, la levée des sanctions américaines contre BNP – Paribas va être utilisée comme une arme dissuasive pour l’adhésion de la France au Traité Transatlantique qui va ainsi peser de tout son poids au moment de sa ratification. Peut-être notre sociétaire du club de redécoupage et de puzzle régional serait-il avisé de mettre dans la balance l’amende infligée à la banque et les conséquences tragiques que le dit Traité aura à terme pour tous les ressortissants européens.

 

Un AMI qui vous veut du mal

Version revue et corrigée du mal nommé AMI, ce nouvel accord mondial fera passer de sales quarts d’heure à la sécurité des aliments, aux normes de toxicité, à l’assurance-maladie, au prix des médicaments, à la liberté du Net, à la protection de la vie privée, à la culture, aux droits d’auteur, aux ressources naturelles, à la formation, à l’éducation, aux équipements publics, davantage encore livrés au dictat de la mise en concurrence et de l’ultralibéralisme, sans l’amortisseur naturel des états qui devront assurer « la « mise en conformité de leurs lois, de leurs règlements et de leurs procédures » avec les dispositions du traité. Les mesures fondatrices de notre France sociale nées en 1944 avec le Conseil National de la Résistance méritaient mieux comme anniversaire !

 

Pour résumer : notre cher François devrait y revoir à deux fois avant de venir en aide à une banque qui, certes, ramènera un peu moins d’impôts à l’Etat l’année où elle devra cracher au bassinet mais qui, déjà, a fait l’objet d’un sauvetage indécent de la part des contribuables en 2008 pour très vite retrouver des niveaux de résultats très corrects sans pour autant desserrer le nœud des crédits nécessaires aux particuliers et aux investisseurs.

« En 2008, c’était pas moi », l’entends-je s’étouffer.

Et en 2014 ?

 

Pierre de Nodrest

6 juin 2014

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